La boulangerie de Senon se situait dans l’actuelle "rue de la place" autrefois dénommée "rue de Lavaux ".

La boulangerie vers 1914

Plusieurs boulangers s’y sont succédés, certains de père en fils, d’autres de frère en frère.

La boulangerie a longtemps appartenu à la famille ANTOINE avec pour boulanger Emile ANTOINE.
L’activité sera perturbée par les deux guerres.

Emile ANTOINE né en 1850, photographié en mars 1918

Durant la guerre de 14-18, le village est bombardé et comme beaucoup d’autres familles, Emile ANTOINE et ses proches quittent temporairement Senon. Il se réfugie dans le Gard, chez Mr COUDERE lui-même boulanger à Caissargues. A cette même période son fils Eugène ANTOINE est mobilisé la guerre comme boulanger.

Après la première guerre mondiale, Emile et Eugène ANTOINE redonnent vie à la boulangerie de Senon. Emile ANTOINE sera boulanger au moins jusqu’à ses 72 ans, en 1922.

Eugène ANTOINE né en 1880 à Senon

Durant la deuxième guerre mondiale, Eugène ANTOINE participe à la résistance et soutient les maquisards en leur fournissant du pain. Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo en juillet 1944 et est déporté à Dachau où il décède en janvier 1945 à l’âge de 65 ans.
Durant sa déportation, c’est sa femme Juliette ANTOINE né HOHWEILLER, son fils Hubert ANTOINE et un commis qui font tourner la boulangerie.

Juliette ANTOINE vend ensuite la boulangerie en viager à Adelin DELEAU, alors boulanger à Ecurey en Verdunois. Il s’établit ensuite à Bouligny et la boulangerie de Senon passe alors aux mains de son frère.
Celui-ci fournit du pain non seulement aux habitants de Senon mais aussi des villages alentour.

A partir de 1960 la boulangerie-épicerie est tenue par Jean HARQUEVAUX. Il prend sa retraite en 1981, date à laquelle l’activité de boulanger cesse au village faute de repreneur.

Jean HARQUEVEAUX